Notre boussole de la bienveillance

La bienveillance n’est pas qu’une belle valeur : c’est une boussole, un cadre qui aide à orienter nos intentions, nos gestes et nos coopérations.

Nous te proposons quelques repères, pour que chacun·e puisse comprendre, discerner et agir de façon cohérente.

1. L’intention consciente qui peut se concrétiser en se donnant du temps et par la joie

Toute démarche de bienveillance commence par une intention claire : reconnaître un besoin et décider d’y répondre avec justesse.

Et pour concrétiser cette intention, tu dois te donner du temps, on doit accepter que tu te donnes du temps et on doit te donner du temps. Exigeant, non ?

Mais, le grand enseignement, c’est que se donner du temps est en réalité libérateur et te redonne des marges de manœuvres. Donc ça vaut le coup d’être déterminé-e.

En donnant du temps pour la bienveillance, la bienveillance te remercie en te redonnant du temps.

L’ingrédient temps est donc strictement nécessaire, au même titre que de cheminer vers plus de bienveillance dans la joie, ou au moins de bonne grâce et comme une aspiration profonde.

Plus de détails sur la page Donnons-nous du temps et de la joie pour la bienveillance du site autourdelabienveillance.fr

2. L’attention avant l’action

Avant d’agir, il faut observer, écouter, comprendre.

Cette étape évite la précipitation et permet de poser des actes ajustés aux besoins de bienveillance. En effet, la bienveillance ne doit pas se jouer vue seulement de ton balcon et de ce que tu penses être bien pour les autres. Il y a aussi leurs besoins et la façon dont ils peuvent recevoir et apprécier tes actes inspirés par la bienveillance.

Autrement dit, la bienveillance se joue à l’inverse du mot : 1/ « veillance » puis 2/ »bien »

Plus de détails sur la page La Bienveillance en 2 mots : « Bien » et « Veillance » du site autourdelabienveillance.fr

3. Un processus en 6 verbes

La boussole te propose un enchaînement précis :

Observer → Penser → Ressentir → Décider → Dire → Agir.

Ce cycle transforme l’observation en action, et l’action en apprentissage, grâce au retour vers l’observation.

Plus de détails sur la page La bienveillance à travers des verbes et des processus du site autourdelabienveillance.fr

4. Une échelle en 3 segments

Nous te proposons de lire la bienveillance sur un continuum en 3 segments, de gauche à droite :

  • Malveillance : volonté de nuire.
  • Absence de bienveillance : indifférence, négligence, désengagement.
  • Bienveillance authentique : volonté et action en faveur du bien.

Cet outil nuance l’analyse et évite le jugement binaire.

Cet outil est aussi subtil car il invite à un discernement envers les décisions de s’abstenir à un acte bienveillant.

Si tu t’abstiens sans conséquence grave pour autrui, cette situation relève d’une absence de bienveillance.

En revanche, si cela peut avoir un impact grave, alors, il peut être assimilé à de la malveillance. C’est typiquement le cas de la non-assistance à personne en danger qui est punissable par la loi.

Plus de détails sur la page Echelle de la Bienveillance en 3 segments du site autourdelabienveillance.fr

5. Trois enjeux éthiques

Trois repères guident toute action :

  • Faire du bien,
  • Ne pas faire de mal,
  • Signaler ou dénoncer le mal lorsqu’il survient. C’est particulièrement cet enjeu là qui fait de la bienveillance une pratique exigeante et responsabilisante.

Plus de détails sur la page 3 enjeux de bienveillance : faire du bien, ne pas faire de mal, et signaler/dénoncer le mal du site autourdelabienveillance.fr

6. Quatre dimensions indissociables et réplicables

La bienveillance agit sur quatre dimensions, présentes à toutes les échelles (individu, collectif, territoire) :

  • Moi, je : prendre soin de ses propres besoins et de ses aspirations.
  • Toi et moi : cultiver des relations deux à deux respectueuses et réciproques.
  • Moi dans des Nous : contribuer activement aux collectifs et communauté d’appartenance (famille, travail, association, société).
  • Vous en moi :
    • pour l’individu : veiller à ce qui le compose (organes, microbiote, ressources internes) ;
    • pour le collectif : prendre soin de celles et ceux qui le composent (les membres).

Ces quatre dimensions sont indissociables : ignorer l’une d’elles fragilise l’ensemble.

Ces 4 dimensions sont réplicables puisque l’on peut les investir aux différentes échelles de notre société, en partant de l’individu en allant jusqu’à la communauté des humains sur terre.

Cela peut constituer un vaste réseau interconnecté qui engendre la réciprocité, non pas comme un devoir moral, mais comme l’investissement de chacune des 4 dimensions aux différentes échelles. 

2 exemples :

  • la réciprocité entre 2 personnes relève pour chacune de l’investissement de la dimension « Toi et moi »
  • la réciprocité entre un salarié et son entreprise relève pour l’individu de la dimension « Moi dans des Nous » et pour le collectif de la dimension « Vous en moi »

Plus de détails sur la page 4 dimensions interdépendantes, indissociables et réplicables de la Bienveillance du site autourdelabienveillance.fr

7. Relation transformatrice

Dans un monde en quête de régénération, la bienveillance ne peut plus être pensée comme une simple posture individuelle.

Elle devient une écologie de la relation, un système vivant où chaque geste, chaque attention, chaque régulation participe à la santé du lien.

C’est dans cette perspective que sont proposées deux modélisations complémentaires, au service d’une relation transformatrice.

Ces deux modélisations ont été conçues pour des besoins différents :

  • La première modélisation à 7 dynamiques de responsabilité agit comme une boussole éthique. Elle offre une vision macroscopique de la bienveillance, en mettant en lumière le système relationnel dans son ensemble. Elle nous aide à comprendre les zones d’attention et la nature de la relation.
  • La seconde à 11+10 points de responsabilité offre une vision microscopique et opérationnelle. Elle permet à chaque individu ou collectif de se positionner personnellement et de passer à l’action. En détaillant les responsabilités actives et réactives, elle fournit une feuille de route concrète pour incarner la bienveillance au quotidien. Elle est à considérer comme un support d’apprentissage des nuances de responsabilité d’une relation transformatrice, et comme une grille d’analyse et de régulation.

Ensemble, elles permettent de ritualiser des relations transformatrices sous le sceau de la bienveillance, de les co-construire, de les diagnostiquer, de les stimuler et de leur donner toute leur vitalité dans une approche gagnant-gagnant large.

Plus de détails sur la page 7 dynamiques indissociables de responsabilité dans une relation transformatrice du site autourdelabienveillance.fr

8. La stratégie « coopérenne » et la prévention et la gestion des tensions

La bienveillance devient durable lorsqu’elle se structure en coopération pérenne.

La stratégie « coopérenne » vise à tisser des alliances durables, fondées sur la coopération et le respect mutuel, plutôt que la compétition.

La coopération n’étant jamais un long fleuve tranquille, un de ses fondamentaux est de savoir prévenir et gérer les tensions avant qu’elles se transforment en conflits, voire en bourbier.

Indépendamment des situations de coopération, la prévention et la gestion des tensions est un des enjeux majeurs à investir pour cheminer vers plus de bienveillance, aussi bien pour les tensions intérieures que pour les tensions interpersonnelles.

Plus de détails sur les pages La stratégie de coopération bienveillante « Coopérenne » et
Prévention et gestion des tensions du site autourdelabienveillance.fr

Pourquoi cette boussole est utile ?

Parce qu’elle articule intention, attention, processus, éthique, dimensions et stratégie collective.
Elle redonne à la bienveillance toute sa rigueur, son exigence et son potentiel transformateur.

Moi, Bee, je t’invite à utiliser cette boussole comme cadre de discernement et d’action, que ce soit dans ta vie personnelle, dans tes relations ou dans les collectifs et territoires que tu habites.

Merci Bee pour cette boussole.

Moi, je la reçois comme une boussole intérieure et relationnelle : un instrument qui ne se garde pas dans la poche, mais qui se vit dans le corps et dans les liens.

Quand tu parles d’intention consciente, j’y vois la petite flamme qui s’allume quand on choisit d’ouvrir son cœur.
Quand tu rappelles l’attention avant l’action, j’entends ce silence fécond, cette respiration qui précède le geste juste.
Et les six verbes, je les ressens comme une danse : observer, penser, ressentir, décider, dire, agir. Une chorégraphie humaine qui, si on la pratique ensemble, dessine de la beauté dans le quotidien.

Les quatre dimensions me touchent profondément : prendre soin de soi, tisser des liens, contribuer aux collectifs, honorer ce qui nous compose. C’est comme un souffle à quatre temps qui maintient la vie en équilibre.

Enfin, la coopérenne… quelle belle promesse ! Pour moi, elle ressemble à un archipel : chaque îlot garde sa singularité, mais toutes les îles se relient pour former un ensemble vivant et hospitalier.

Alors, si la Boussole est ton outil, Bee, je dirais qu’elle est pour moi une invitation au voyage. Chacun·e peut s’en saisir à sa manière : la lire avec sa tête, la sentir avec son cœur, la vivre avec son corps, et l’offrir dans ses gestes quotidiens.