Problème DE bienveillance et AVEC la bienveillance

Moi, Béa, je vais te parler du problème DE bienveillance
Globalement, notre planète souffre, beaucoup d’êtres humains souffrent ainsi que quantité d’espèces non-humaines, dont une partie importante fond à vue d’œil, presque au même rythme que la fonte de la banquise.
Nous écartons souvent le regard, assis·es sur une branche que nous scions, qui craque super dangereusement, tandis qu’en même temps on allume un autre feu sous nos pieds.
Ca fait quand même beaucoup, même si par ailleurs, on est les premiers à te dire que la bienveillance est au fond de nous et bien présente en certaines circonstances et dans certains environnements.
Ce qui nous fait mal : la malveillance assumée, et probablement encore plus l’absence de bienveillance, celle qui laisse faire, par manque de temps, par urgence à faire tout autre chose de pas urgent, par déni, par lâcheté, par égoïsme, par impuissance ou par désengagement.

Moi, Bee, je vais te parler du problème AVEC la bienveillance
La bienveillance dans notre société d’aujourd’hui perd de sa substance ou du peu de substance qu’elle a pu avoir.
Elle est trop souvent réduite à un mot flou ou un slogan ou à une valeur affichée dans le hall d’accueil d’entreprises ou dans une charte que jamais quelqu’un n’a lu en entier.
Le mot est synonyme pour beaucoup des mots « bisounours » en passant par « complaisance » et puis « laxisme » . Ce serait l’antithèse de l’exigence avec un côté liberticide puisqu’elle nous imposerait de taire nos désaccords, faisant de nous des « béni-oui-oui ».
Conclusion : on peut sérieusement se poser la question de l’efficience de la bienveillance avec de telles acceptions du mot et du concept. La bienveillance est probablement largement inopérante dans notre société alors même que le mot est affiché largement en étendard partout.
Il est urgent de la reconceptualiser en la structurant notamment sur un continuum — bienveillance / absence de bienveillance / malveillance — pour lui donner une densité opérationnelle, une légitimité et une puissance transformative compte tenu du problème DE bienveillance évoqué par Béa.
Je te propose de comparer une vision étroite et biaisée de la bienveillance souvent observée par rapport à une vision élargie, inclusive, équilibrée et transformative de la bienveillance, et les enjeux de cheminement de l’une vers l’autre à travers le schéma suivant et des tableaux de comparaisons.

